lundi 26 mai 2014

Manger, et savoir s’arrêter - Partie 2

La bouche, notre meilleur allié

« Tout l’enjeu est de maîtriser ce rassasiement gustatif : manger pour le plaisir et savoir s’arrêter quand celui-ci est atteint, assure Gérard Apfeldorfer. Parce que dans le cadre d’une alimentation variée, composée d’aliments qui n’ont pas tous la même densité calorique et énergétique, le remplissage du ventre n’est pas un critère pour savoir si nous avons mangé assez.
 
La quantité de nourriture que nous sommes capables d’avaler ne nous dit pas si notre repas nous a apporté suffisamment de calories ou non. »
Prenons l’exemple d’une personne au régime, qui ne composerait son déjeuner que d’haricots verts. Elle peut en manger suffisamment pour ressentir la plénitude du ventre et s’arrêter d’elle-même. Mais du point de vue gustatif, elle ne ressent aucune satisfaction. « Et ce, ajoute le spécialiste, d’autant plus que les aliments de faible intensité calorique, tels que les légumes, n’apportent aucune lassitude gustative.
En bouche, ils ont toujours le même goût. »
À peine quelques heures plus tard, elle aura donc de nouveau faim, parce que son repas ne l’aura pas rassasiée.
À l’inverse, si nous ne mangeons que du foie gras ou du chocolat, c’est la sensation en bouche qui va nous arrêter. Lorsque nous sentirons que continuer risque de nous écœurer, et que le plaisir n’est plus là. Et ce, même si le ventre, de son côté, n’est pas plein.

Manger en pleine conscience

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Le plaisir de se mettre à table est trop souvent gâché par la peur de la malbouffe.

Comment se réconcilier avec notre assiette ?

En écoutant notre faim, notre instinct et nos sens… Tout simplement.
Bien repérer le rassasiement gustatif nécessite donc d’être à l’écoute de notre corps lorsque nous mangeons, ce qui demande d’être pleinement à ce que nous faisons (être assis, sans regarder la télévision ni lire en même temps, prendre le temps de bien mâcher, de respirer profondément entre chaque bouchée…) et de nous interroger.
“Qu’est-ce que je ressens dans ma bouche ?
Est-ce que c’est encore plaisant ou est-ce que si je continue, je vais arriver au dégoût ?”
 
Cela nécessite d’être attentif à nos sensations, mais surtout d’éprouver du plaisir dès le début du repas, sans quoi, la fin de ce plaisir ne pourra jamais arriver.
Et si nous mangeons ainsi, en pleine conscience, nous mangeons forcément plus lentement. Nous avons donc plus de chance de ressentir la plénitude du ventre avant de l’avoir dépassée. Un cercle vertueux sur lequel repose les clés d’une alimentation auto-calibrée sur nos besoins, et sur rien d’autre.
« C’est le même principe pour nos émotions, conclut Gérard Apfeldorfer. Lorsque nous nous sentons submergé, il suffit de choisir un aliment qui nous fait réellement envie et de le déguster en pleine conscience. » En étant entièrement concentré sur nos sensations en bouche.
En le mâchant lentement, et en le sentant glisser dans notre gorge. 
 
Alors, la tablette de chocolat peut sans difficulté se réduire à un simple carré, en cas de coup de blues. Un carré pleinement dégusté, savouré, et apprécié. Un carré qui se suffit alors à lui seul.
 
http://fome-cuisine.blogspot.com/2014/05/manger-et-savoir-sarreter-partie-2.html

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